1er au 15 mai : Les Bahamas, dernier arrêt avant le traversée

Les navigations entre Cuba et les Bahamas puis entre les îles elles-mêmes ne sont pas toujours faciles. Si, pendant la majorité de notre voyage, nous avons profité du vent qui nous poussait, celui-ci nous fait désormais face. Nous avançons donc au pré, le bateau gite (penche) beaucoup. Ajoutez à ça un charmant petit clapot (des vagues pas très hautes mais très rapprochée) digne de la Méditerranée… et vous obtenez un courageux capitaine qui doit faire à son propre mal de mer pendant que je suis un cadavre sur un canapé.

Nous atteignons notre premier arrêt dans l’archipel, le 2 mai. Nous voilà aux Biminis, de petites langues de sables d’à peine 100m de large très orientés vers le tourisme en provenance des USA. Les prix sont presque choquants, surtout après un mois passé à Cuba : près de 4$ le parquet de 500g de pâtes…

Malheureusement, les petits soucis s’accumulent à bord d’AuriJin… Nous sommes victimes d’une vilaine petites bêtes, assez courantes mais cauchemardesques à bord d’un bateau : les charançons. Adieu le stock de pâte et de riz prévu pour la transat, il faudra tout acheter de nouveau à Nassau. Mais avant ça c’est opération nettoyage de tous les coffres au vinaigre !

Nous changeons de mouillage et atteignons les Berries Islands le 4 mai. Là, nous découvrons une belle fuite dans la cabine avant : les paquets de mer s’infiltrent par certaines vis au niveau de la structure qui maintient l’ancre à poste mais aussi au niveau des pieds de chandelier. Nous avions déjà eu le problème avant notre arrivée à La Havane et pensions l’avoir résolu… ce n’est manifestement pas le cas !

Pour couronner le tout, nous découvrons que l’un de nos panneaux solaires a un défaut de fabrication : le petit boîtier avec les jonctions électriques n’a pas été étanchéifié correctement. Résultat, le panneau a pris l’eau et il est K.O. Heureusement que nous en avons quatre !

Nous continuons néanmoins notre chemin entre les îles jusqu’à Nassau. La plupart de ces petites îles sont privées : l’une d’entre elles abrite même un parc d’attraction où s’arrêtent les paquebots de croisière. Malheureusement pour nous, cela signifie surtout exploration à terre limitée…

Nous atteignons Nassau le 7 avril, un peu plus tôt que prévu mais il y a pas mal de choses à faire sur AuriJin et les mouillages dans les Berries se sont avérés un peu trop agités. Nos journées sont donc bien occupées : il faut résoudre le fameux problème d’étanchéité à l’avant, refaire les stocks de denrées non périssables et préparer le bateau pour la traversée. On ne s’ennuie pas : nous fêtons tout de même les 30 ans du Capitaine avec quelques crêpes !

Le 14 mai, je quitte AuriJin avec un petit pincement au cœur pour laisser Jean-Jacques et Pierre Ange faire la traversée retour.

Le grand départ a lieu le 15 mai ! Pour suivre l’avancée d’AuriJin et de son équipage, n’hésitez pas à aller faire un tour sur le lien suivant : https://share.garmin.com/aurijin ! Rendez-vous aux Açores !

23 au 30 avril : Cuba – Partie III

Nous vous avions laissé lors de notre arrivée à La Havane. Cette première journée n’est pas de tout repos : qui dit arrivée au port dit grand ménage sur AuriJin, on frotte, l’extérieur, on nettoie l’intérieur de toutes les traces de moisissures accumulées avec l’humidité ambiante (bah oui, une maison sur l’eau, c’est humide surtout s’il fait chaud…), on lave les couettes qui resserviront pour la transat retour, on fait sécher tout ça ! Une fois qu’AuriJin brille comme un sou neuf, nous nous accordons une petite soirée de repos.

Le lendemain, nous faisons la connaissance de nos voisins, à bord de GabyJo et découvrons le petit village de la banlieue de La Havane. Une journée calme pour planifier notre séjour à venir à Viñales.

Le 25 avril, nous laissons donc à nouveau AuriJin à la marina avant de prendre un taxi collectif pour la campagne cubaine et la petite ville de Viñales. Nous découvrons un magnifique paysage de cultures sur une terre rouge au milieu des Mogotes, ces étonnantes montagnes sculptées par le climat tropical. Il nous faut tout de même plus de 2h30 de route pour rejoindre notre destination et l’après-midi est donc consacrée à la visite de la petite ville et ses alentours.

Vendredi, nous prenons la direction de la finca (la ferme) l’Armonia, tenue par Yoani, un cubain au français impeccable. Au programme, une magnifique randonnée à cheval pour rejoindre le sommet de l’une des montagnes. Nous découvrons également les cultures : maïs, riz, tarot et surtout tabac. 90% de la production de ce dernier est vendu au gouvernement et la partie restante sert à la fabrication de cigares artisanaux. Après environ 5H de balade, nous retournons à la ferme pour un déjeuner très sympa au milieu des poules, des cochons et d’un magnifique potager.

Sur le chemin du retour, le soleil baigne la vallée d’une très belle lumière. L’occasion de découvrir le mur de la préhistoire et ses peintures mais aussi de monter vers le mirador Los Jasmine pour un superbe coucher de soleil.

Le lendemain, c’est à pied qu’aura lieu la randonnée. Nous prenons le chemin des grottes, la Cueva de la Vaca et celle du Palmarito. Dans cette dernière, une petite rivière a creusé une piscine naturelle et un décor à couper le souffle ! C’est sur cette belle promenade en compagnie d’un des chiens de la ville qui nous a adopté que nous terminons notre séjour à Viñales avant de reprendre le taxi collectif pour retrouver AuriJin.

Le 28 avril, retour sur AuriJin pour une nouvelle journée bricolage à bord : il faut faire quelques checks en vue de la transat retour depuis les Bahamas. Cela ne nous empêche pas de profiter d’être à la marina pour sympathiser avec les bateaux autour de nous, entre français, québécois et américains.

Une fenêtre météo se présente et nous n’aurons malheureusement pas l’occasion de visiter plus en détail La Havane. Nous retournons toutefois dans le petit village voisin pour quelques courses et surtout pour un arrêt coiffeur pour Jean-Jacques : il faut être beau pour la transat à venir !

Le 30 avril, nous quittons Cuba direction les Bahamas après presqu’un mois dans ce magnifique pays.

12 au 23 avril : Cuba – Partie II

Après avoir visité les jolies villes de la côte sud, nous reprenons la mer pour découvrir l’archipel des Canarreos, un ensemble de petits îlots au sud-ouest de Cuba.

La navigation depuis Cienfuegos n’est pas très agréable, avec une mer croisée fort propice au mal de mer, mais sur place le paysage est exceptionnel avec une mer bleu turquoise aussi transparente qu’une piscine. L’occasion de faire de magnifiques snorkeling pour apercevoir des poissons multicolores.

Le 13 avril, nous arrivons à Cayo Largo, une marina réservée aux touristes… presque déserte. Le décor n’est pas vraiment à notre goût, très artificiel. Nous faisons tout de même un petit arrêt sur l’île aux Iguanes et Jean-Jacques profite du vent pour une belle session de WingFoil.

Notre petit parcours continue avec plusieurs arrêts entre les barrières de coraux et les petites îles de cette partie Sud de Cuba. Le paysage est toujours aussi beau et plus nous nous éloignons de Cayo Largo plus nous sommes seuls au mouillage. Nous découvrons l’une des réserves de la région où vivent des rangers, les équipes alternant tous les mois. Croyez-moi, un mois sur ce petit bout de sable, ça ne doit pas être facile tous les jours. Les rangers sont très accueillants et échangent avec nous avec plaisir. L’occasion de partager un repas avec eux mais aussi et surtout de decouvrir comment ils pêchent la langouste ou comment ils chassent l’agouti, une sorte de très gros cochon d’inde qu’ils trappent et mangent… Apparemment, les rangers pêchent également très fréquemment le crocodile ! Un mode de vie très différent pour sûr !

Dans les mouillages suivants, certains bateaux de pêche nous abordent régulièrement pour échanger des langoustes contre des bières ou du whisky. Les équipages de ces bateaux affrétés par le gouvernement passent plus de 10 jours à bord et, d’après les rangers, ne rentrent qu’une fois le quota de poisson pris. Sinon ils restent en mer jusqu’à atteindre ledit quota.

Nous passons encore quelques jours dans ces magnifiques cailloux avant de reprendre notre chemin pour La Havane. Trois jours de mer nous attendent : si les premiers jours sont très (presque trop) calmes avec quelques jolies hirondelles qui nous tiennent compagnie, la dernière nuit avec le vent de face est un peu musclée ! Nous atteignons finalement la capitale de Cuba le 23 avril au matin pour la dernière partie de notre séjour dans l’île avant le départ pour les Bahamas.

30 mars au 11 avril : Cuba – Partie I

Cinq jours de mer nous attendent entre Luperón en République Dominicaine et Cienfuegos, notre premier arrêt à Cuba. La fenêtre météo est un peu musclée avec plus de 30 noeuds de vent dans le canal entre Haïti et Cuba. Je ne fais pas la fière mais le capitaine n’est pas très en forme non plus. Les deux derniers jours sont beaucoup plus calmes mais nous sommes tout de même contents d’arriver !

Nous découvrons donc la marina de Cienfuegos le 3 avril : les formalités administratives sont un peu lourdes mais les agents de douanes et d’immigration très sympathiques. Après une bonne nuit de sommeil, nous nous attaquons de nouveau aux quelques réparations nécessaires sur AuriJin.

Vendredi, après une nouvelle conférence avec les 4èmes d’un collège bordelais afin de discuter Mers, Océans et Mondialisation, nous prenons le chemin de la ville pour une après-midi découverte de Cienfuegos, la perle du Sud. Cette ville est assez peu touristique d’après ce que nous avons pu lire et nous avons donc un bon aperçu de la « vraie » vie des Cubains. Les rues sont propres et larges, les images d’Ernesto Che Guevara et de Fidel Castro présentes à chaque carrefour ou presque. Si certains commerces proposent nourriture ou produits d’entretien, une grande partie des Cubains fait la queue devant de petits magasins pour obtenir l’avitaillement disponible à partir de ce que nous pensons être des sortes de tickets de rationnement. Sur la route, les touktouk électriques côtoient des charrettes tirés par de fins chevaux… qui jouent très clairement le rôle de bus. Sans oublier les magnifiques voitures des années 50 ou 60, si bien entretenues ou rénovées qu’elles semblent neuves.

En fin de journée, nous visitons le musée naval, ancien fort et place de commémoration de la révolution du 5 septembre 1957 qui a abouti à la mise en place du régime communiste actuel. L’occasion d’en apprendre plus sur l’histoire récente de Cuba et du régime actuel… mais aussi sur les pénuries de médicaments et de certains aliments que subit la population cubaine.

Samedi, c’est jour de marché ou plutôt de feria. L’une des grandes rues est bloquée et remplie d’agriculteurs vendant tomates, concombres, ananas, viande de porc, pains et autres mets de street food. L’occasion de faire quelques emplettes !

Pour la première fois du voyage, étant donné la taille de l’île, nous allons laisser AuriJin quelques jours pour prendre un logement à terre et ainsi découvrir pleinement Cuba. Dimanche direction Trinidad.

Trinidad est l’une des plus anciennes villes de Cuba et est aussi plus touristique. Le taxi collectif qui nous y amène met environ 1h30 pour parcourir le trajet depuis Cienfuegos… trajet un peu plus long que d’habitude car la voiture est obligée de ralentir : la route est envahie par de gros crabes oranges qui migrent depuis le bord de mer vers la forêt ! Un spectacle original !

Sur place, nous découvrons notre « casa particular », logement privé très agréable, et nos hôtes très accueillants. Nous profitons ensuite de l’après-midi pour découvrir la ville. Les rues pavées et les maisons colorées de style colonial offrent un très joli décor.

Lundi, nous partons avec un guide de Cubatur pour la Valle de los Ingenios. Nous voulions absolument faire cette visite guidée pour en apprendre plus sur l’histoire de Cuba… mais pas facile de faire un choix entre l’agence du gouvernement (chère… et pour laquelle notre agent part directement dans la poche du gouvernement et pas dans celle des Cubains) ou un guide trouvé dans la rue (ils sont nombreux, mais impossible de savoir si nous aurons un vrai guide ou un chauffeur de taxi). L’idéal, je pense, est de faire appel à quelqu’un recommandé sur les multiples réseaux sociaux (Whatsapp, Facebook et compagnie) mais nous n’avions pas anticipé suffisamment. Finalement, Cubatur s’est avéré une assez bonne solution et notre guide vraiment très sympa.

Nous découvrons donc la vallée proche de Trinidad, où subsistent les ruines des exploitations sucrières qui ont fait la richesse du pays et le malheur de près de 11000 esclaves. L’esclavage, justement, y est abordé sans tabou notamment dans les différents postes de travail, les logements cachés à la vue du public, etc. Cette vallée figée dans le temps donne ainsi un aperçu de l’Histoire que nous n’avions pas pu aborder jusque là dans les Antilles.

Nous profitons également de la vue offerte par les tours qui servaient autrefois à surveiller le travail dans les champs et à rythmer la journée au son de lourdes cloches. Notre guide nous raccompagne à Trinidad, après un dernier arrêt dans un atelier de céramique traditionnel. Nous passons une seconde nuit reposante dans un vrai lit avant de reprendre un taxi collectif pour retrouver Cienfuegos et AuriJin.

Après quelques achats de miel et de rhum local, sans oublier les fruits et légumes, nous quittons Cienfuegos le 11 avril pour de nouvelles étapes dans une mer turquoise.

17 au 29 mars : La République Dominicaine

Après avoir quitté notre jolie flottille, AuriJin reprend la mer le dimanche 17 mars pour la République Dominicaine. Ces deux jours de navigations se passent à merveille même si le vent nous abandonne en arrivant dans la baie de Samana, mardi matin. L’absence de vent est toutefois largement compensé par le spectacle des baleines qui nous accueillent.

Après quelques formalités (bien plus faciles qu’on ne le craignait !) et quelques courses (les fruits et légumes frais sont top ici !), nous prenons un petit verre à bord de Roksana, un catamaran que nous avions rencontré à Union Island dans les Grenadines. Puis dodo : la navigation, ça fatigue !

Mercredi direction Samana pour prendre le bus…enfin le pick-up plutôt pour aller découvrir la cascade El Limón. La balade est très sympa et, malgré les nombreux guides qui proposent des chevaux, se fait très bien à pied. La cascade est superbe bien que le bassin d’eau froide soit un peu bondé. Nous déjeunons pour 5€ à deux dans le village de Limon avant de reprendre le bus.

Jeudi, nous prenons la direction de Los Haïtises, la réserve naturelle qui se situe au sud de la baie de Samana. Le mouillage est incroyablement calme et le Parc Naturel réputé pour ses grottes. Celles-ci abritaient autrefois les amérindiens et regorgent donc de sculptures et peintures. Nous faisons la connaissance de Pico et Manuel, les deux gardes du parc : l’occasion d’un petit apéro sur la plage, histoire de pratiquer un peu l’espagnol. Le lendemain, malgré la pluie qui ne semble pas vouloir s’arrêter et après avoir partagé avec les rangers un petit café, Pico nous fait découvrir un petit ruisseau : idéal pour une douche !

Notre week-end continue dans la réserve avec la visite d’une nouvelle grotte toujours en compagnie de Pico. Aussi haute qu’une cathédrale, elle était autrefois un lieu sacré pour ses habitants. Les photos ne rendent malheureusement pas vraiment justice à la beauté des lieux. Nous poursuivons nos explorations avec une balade dans une rivière entourée de mangroves. Après un déjeuner dans un écolodge aux piscines naturelles pas désagréables quoi qu’un peu chères, retour au bateau pour une dernière nuit à los Haïtises.

Changement de décor pour un nouveau mouillage à Luperon. Cette petite ville, plus à l’ouest, abrite une grosse communauté de marins et de francophones. Si elle n’est pas très jolie, le mouillage lui est très calme et confortable. Qui dit mouillage qui ne bouge pas dit super occasion de faire de petits travaux sur AuriJin, comme le changement du vit de mulet, la pièce qui lie la baume et le mat, ou encore l’entretien du guindeau, la petite machine qui permet le baisser et lever l’ancre.

Mercredi et jeudi nous découvrons la petite ville et ses restaurants où l’on mange pour quelques euros. L’ambiance y est agréable : j’ai même fait une tentative chez un coiffeur local… pas un franc succès mais c’est un peu plus court ! Nous attendons désormais une fenêtre météo pour une étape qui s’annonce extraordinaire : Cuba !

7 au 16 mars – Les Îles Vierges Britanniques

Nous vous avions quittés à St Martin, nous voilà désormais dans les Îles Vierges Britanniques (ou BVI), dernière étape dans les petites Antilles. Nous y arrivons le jeudi 7 mars : premier arrêt Spanish Town pour retrouver Rhumbs et faire le Check in.

La ville n’a pas un immense intérêt et nous la quittons dès le lendemain pour rejoindre un mouillage sublime et confortable juste derrière l’île d’Eustatia. L’eau y est turquoise, la plage idéale pour un feu de camp et les snorkeling valent le détour. C’est ici que nous retrouvons également Bea, nos amis allemands mais aussi des amis de Rhums, Joséphine et Rémi à bord de Serenity. Nous passons trois journées très agréables dans ce mouillage de rêves notamment pour fêter les 30 ans de Louise de Rhumbs. Nous passons également une soirée au Sabbat Rock Resort, joli bar au dessus de l’eau pour une happy hour inoubliable et quelques folles parties de billard !

Nous continuons la navigation en flotille : l’occasion de sortir le spi symétrique dans quelques noeuds de vent ! Nos quatre bateaux arrivent aux Baths où nous découvrons un décors d’énormes rochers et de belles grottes peu commun aux Antilles.

Mercredi, notre flotte s’arrête à Peter Island pour une après-midi wingfoil. Et si le vent n’est pas au rendez-vous tant pis… nous utilisons l’annexe pour tracter ! Une belle journée encore qui s’achève parun feu de camp sur la plage. Nous continuons nos aventures direction Tortola, l’île la plus vaste des BVI. Nous y découvrons notamment le WillyT bar bateau pirate où de nombreuses étudiantes sont en plein Spring Break !

Notre superbe parenthèse avec les copains s’achève le vendredi 15 mars : nous avons quelques réparations à faire sur AuriJin avant de prendre la mer pour la République Domicaine. Aucun doute toutefois que ces quelques jours entre copains resteront un des moments inoubliables du voyage !

26 Février au 6 Mars : St Barth & St Martin

Après un peu plus de 24h de navigation très calme, nous atteignons St Barthélémy, l’île aux yachts et célébrités.

Une bonne nuit de repos au mouillage à l’Anse de Colombiers plus tard, c’est à pied que nous nous rendons à Gustavia la capitale de l’île. La route est escarpée mais le paysage agréable. Le plus amusant reste l’arrivée devant l’aéroport où de petits avions atterrissent en effleurant la route et la montagne. La ville en elle-même n’a pas un immense intérêt : les boutiques de luxe côtoient les yachts. Le petit musée local nous en apprend un peu plus sur l’histoire de l’île et son passé suédois. L’escale à St Barth est courte puisque dès le lendemain nous repartons pour St Martin, ou plutôt St Maartens, son côté néerlandais.

Nous y arrivons le 28 février dans l’après midi et découvrons une île plus américaine que néerlandaise. C’est toutefois l’occasion de voir passer quelques jolis bateaux présents pour la Heineken Régata. Nous retrouvons également Ole et Felix, nos amis de Béa. Avec eux, nous visitons la rhumerie Topper’s… ce n’est clairement pas la meilleure de nos visites. Le rhum y est peu qualitatif, souvent aromatisé de manière très sucrée. Le public est d’ailleurs majoritairement constitué d’américains voyageant en paquebot : pas tout à fait notre style. La soirée est bien plus sympathique avec quelques verres et un petit restaurant chinois !

Nous changeons de mouillage le 1er mars pour rejoindre Philipburg, la capitale. Le décor y est un peu déconcertant, certains bâtiments mériteraient une bonne rénovation, les magasins n’ouvrent qu’entre 11h et 16h lors du passage des paquebots, et bijouteries de luxe côtoient les magasins duty free remplis d’alcool ou de produits de beauté.

Samedi, c’est journée utilitaire : PA va chercher une voiture (merci!) pour faire l’avitaillement pour la transatlantique retour ! Après St Martin, les produits transformés seront rares et/ou chers. Entre les courses et le rangement, cela nous prend une bonne partie de la journée. Dimanche matin, PA reprend l’avion direction l’Hexagone. Il nous rejoindra dans quelques mois pour la navigation entre les Bahamas (ou les Bermudes…) et les Açores.

A Philipsburg, le vent souffle ! L’occasion pour Jean-Jacques de faire quelques séances de Wingfoil. Les journées passent donc tranquillement entre sport nautique et bricolage du bateau (notamment du pilote automatique).

Nous découvrons également un musée un peu hors du commun : celui créé par le papa de Yoda, un homme à la vie peu ordinaire dans les décors du cinéma !

Sur cette note un peu originale et un peu culture geek, et après un rapide retour à Simpson Bay pour le check out, nous reprenons la mer vers les BVI où Bea et Rhumbs nous attendent !

14 au 25 février : La Guadeloupe – PARTIE II

Reprenons notre récit lors de notre arrivée aux Saintes. Nous quittons un mouillage devenu très inconfortable pour une baie absolument sublime devant le Marigot : les chèvres nous accueillent et nous sommes presque seuls ! Pour la soirée, direction la ville de Terre-de-Haut pour y retrouver Gaspard et Louise, l’équipage de Rhumbs, que nous avions rencontrés en Dominique. La soirée est très sympa et nous nous donnons RDV à St Martin pour la Heineken Régata.

Après une journée reposante à bord, vendredi nous louons deux vélos électriques pour faire le tour de l’île. Nous découvrons ainsi la plage du Pain de Sucre, le Fort Napoléon, la plage Pompierre, l’Anse Figuier… Eau turquoise et sable fin : un décor de rêve. Pour le pique-nique, nous sommes accompagnés d’un certain nombre de poules et de chèvres fort intéressées par notre nourriture.

Le lendemain, nous plongeons sur l’épave d’une navette coulée lors d’un cyclone : les coraux y poussent déjà ! Après une dernière journée sur Terre-de-Haut avec Sophie, une amie véto et son copain Hugo, ces derniers nous accompagnent dans le navigation retour vers la Guadeloupe.

Nous arrivons à Basse-Terre, où nous avions passé Mardi Gras. Une amie de la famille de Jean-Jacques, Jacqueline, y habite et elle nous invite très gentiment à déjeuner, mardi . Ayanr loué une voiture, dont nous aurons besoin pour récupérer Pierre-Ange qui se joint à nous pour 10 jours, nous profitons d’un succulent déjeuner mêlant boudin antillais et colombo ! L’après-midi est riche en découverte et en discussions !

Mercredi, nous reprenons la mer à trois. Notre premier arrêt a lieu à Bouillante où comme son nom l’indique l’eau est chaude, même très chaude ! Une source est utilisée par une centrale géothermique avant de se jeter dans l’eau à près de 50°C ! Autour du bateau, les courants froids et chauds se mélangent pour donner une étrange sensation. Après déjeuner, direction la réserve Cousteau : le snorkeling est l’un des plus beaux que nous ayons pu voir jusqu’ici ! Les poissons foisonnent et les coraux sont magnifiques. Près de la réserve, un petit bassin est alimenté par une source chaude : l’occasion d’une douche très agréable !

Nous continuons notre chemin vers le Nord pour un nouvel arrêt dans une jolie baie, un peu avant Deshaies. Si la journée y est très agréable avec une belle session de pêche pour JJ et PA, la nuit y a été très compliquée avec l’apparition d’une houle non prévue ! Dès le lever du jour, nous filons donc nous mettre à l’abri à Deshaies. Cette petite ville abrite un très sympathique jardin botanique et ses perroquets en tout genre. Un peu plus loin, la plage de Grande Anse, que l’on atteint après une randonnée un peu corsée, offre un paysage de carte postale.

C’est ainsi que s’achève notre beau séjour en Guadeloupe : nous quittons Deshaies, le dimanche 25 février direction St Barthélémy et St Martin.

6 au 14 Février : La Guadeloupe – PARTIE I

Nous atteignons Marie-Galante le 6 février après une nouvelle navigation un peu sportive dans le canal entre la Guadeloupe et la Dominique. Nous retrouvons avec plaisir Anacoco au mouillage devant St Louis.

Le 7 Février, toujours accompagnés de nos deux équipiers du moment, Clémence et Théo, nous louons une voiture pour explorer l’île. Au programme, rhumerie et habitation ! Sur les trois rhumeries que comporte l’île, nous avons de loin préféré celle du Père Labat, petite exploitation où nous avons pu discuter avec les ouvriers qui travaillent la canne à sucre. La dégustation est également très agréable et nous permet de découvrir des saveurs originales.

Nous pique-niquons devant les belles ruines du Château Murat avant de reprendre la route pour que Clémence et Théo puissent faire un petit tour de kayak dans la mangrove pendant que nous profitons de la magnifique plage de Vieux Fort.

Nous repartons assez vite de Marie Galante : la météo annonce un étrange phénomène que JJ guette depuis deux ou trois jours. Ce petit changement de vent est prévu vers 16h et nous quittons donc le mouillage direction la Guadeloupe à 8h. Malheureusement, les prévisions se sont légèrement trompées et quelques heures avant d’arriver, le ciel devient noir et le vent vire brutalement à 180°C. La température chute brutalement : ça sent l’orage. Sereinement mais rapidement, nous affalons les voiles pour faire route au moteur dans la houle qui devient mauvaise. Théo n’est pas très en forme mais étonnement moi, je ne suis pas trop malade et Clémence non plus ! Nous apprendrons plus tard que nous avons eu de la chance, nous faisons face à 50, 55 km/h de vent, d’autres ont subi plus encore, même au mouillage, accompagné d’une houle de près de 3m. Certains bateaux se sont même échoués sur les rochers.

Nous arrivons donc à Gosier en un seul morceau pour découvrir un mouillage assez paisible. Le vendredi, Clémence et Théo partent de leur côté pour explorer la Guadeloupe. Pour nous, ce sera mission courses et bricolage bateau. Grâce à Sophie, une copine vétérinaire qui travaille à Gosier et qui nous prête gentiment sa voiture nous faisons réparer le PC du bord et remplissons le bateau : nos stocks de nourriture avaient bien besoin d’une petite remise à niveau.

La météo reste maussade mais dimanche , nous prenons tout de même le bus direction Point-à-Pitre pour l’un de nombreux défilés du Carnaval. Nous découvrons d’abord le Centre des Arts et de la Culture. Ce bâtiment prévu pour accueillir des salles d’exposition et un auditorium n’a jamais été terminé et, laissé à l’abandon, il a été repris en main par des artistes locaux. Les œuvres d’arts s’enchaînent donc dans un décor de béton et de chantier inachevé. C’est magnifique mais cela pose question quand aux actions des autorités…

Nous nous installons finalement pour le défilé : plus de 70 groupes de 20 à 200 personnes environ s’enchaînent, mêlant costumes pailletés et masques effrayants. Le soir après le passage des groupes classiques, les groupes à peau débarquent encore plus nombreux. Un sacré spectacle !

Cette semaine, SEAnitiatives continue également ses actions avec trois interventions auprès des classes de 1ère du Lycée St Joseph de Tivoli à Bordeaux, dans le cadre de conférences sur le thème de l’engagement

La journée de lundi est tranquille, et mardi direction Basse-Terre avec Sophie et son copain Hugo pour le défilé de Mardi Gras : les costumes accompagnent cette fois de magnifiques chars ! Nous retrouvons là-bas Clémence et Théo.

Mercredi, après avoir dit au revoir à nos équipiers, nous quittons le mouillage du Gosier qui, avec le changement de vent, devient très agité. Direction les Saintes, véritable joyaux des Antilles.

1er au 5 Février : La Dominique

La navigation de nuit entre Fort-de-France et Roseau, la capitale de Dominique, se passe dans le calme, presque un peu trop. Nous parvenons toutefois à faire la majorité du chemin à la voile et notre capitaine nous amène donc tous les quatre à bon port. Une petite marche le long de la route nous emmène jusqu’à la ville pour y faire les formalités d’entrée dans le pays.

Jeudi, nous partons de nouveau vers Roseau pour prendre le bus direction Trafalgar Falls. Ces trois magnifiques chûtes sont accessibles après 10 min de marche. Une fois sur place, nous suivons un petit chemin pour découvrir un magnifique bassin où l’eau fraîche de la cascade se mélange à l’eau chaude qui sort de la roche à près de 45°C. Les couleurs y sont magnifiques et nous passons donc la journée sur place.

Après cette journée détente, journée plus sportive : nous avons réservé un guide et nous partons tous les 4 accompagnés de Felix et Ole (du bateau Bea) pour une longue randonnée vers la Vallée de la Désolation et le Lac Bouillant. Près de 8h de marche pour 11km et 1800 m de dénivelé. Le décor est incroyable entre forêt tropicale, roches rouges et boues grises bouillonnantes. Nous arrivons finalement au lac bouillant où les tourbillons et la vapeur forment un paysage hors du commun. Nous rentrons finalement un peu fatigués pour un beau barbecue sur la plage en compagnie de nos amis allemands, de Gaspard et Louise, deux autres français voyageant sur un Pogo, mais aussi de Dave, un retraité qui s’occupe de la plage et a très gentiment préparé le feu qui alimente notre barbecue.

Après une nuit un peu agitée au mouillage, nous reprenons la mer vers Portsmouth, au nord de la Dominique. La baie est bien plus grande qu’à Roseau et les bateaux bien plus nombreux. Dimanche, un bateau à moteur local vient nous chercher directement sur AuriJin pour une balade sur l’Indian River. Cette belle mangrove, décor du film Pirates des Caraïbes 2, offre une belle vue sur quelques iguanes et crabes avant de nous mener vers le Bush Bar et ses vieux arbres tortueux. Une visite sympathique, sans plus.

Notre escale en Dominique n’aura pas été très longue mais son décor et son potentiel nous ont véritablement charmés. Nous la quittons donc à regret pour continuer notre chemin. Les prochaines étapes promettent d’être tout aussi jolie : direction Marie Galante et la Guadeloupe !