Les navigations entre Cuba et les Bahamas puis entre les îles elles-mêmes ne sont pas toujours faciles. Si, pendant la majorité de notre voyage, nous avons profité du vent qui nous poussait, celui-ci nous fait désormais face. Nous avançons donc au pré, le bateau gite (penche) beaucoup. Ajoutez à ça un charmant petit clapot (des vagues pas très hautes mais très rapprochée) digne de la Méditerranée… et vous obtenez un courageux capitaine qui doit faire à son propre mal de mer pendant que je suis un cadavre sur un canapé.
Nous atteignons notre premier arrêt dans l’archipel, le 2 mai. Nous voilà aux Biminis, de petites langues de sables d’à peine 100m de large très orientés vers le tourisme en provenance des USA. Les prix sont presque choquants, surtout après un mois passé à Cuba : près de 4$ le parquet de 500g de pâtes…
Malheureusement, les petits soucis s’accumulent à bord d’AuriJin… Nous sommes victimes d’une vilaine petites bêtes, assez courantes mais cauchemardesques à bord d’un bateau : les charançons. Adieu le stock de pâte et de riz prévu pour la transat, il faudra tout acheter de nouveau à Nassau. Mais avant ça c’est opération nettoyage de tous les coffres au vinaigre !
Nous changeons de mouillage et atteignons les Berries Islands le 4 mai. Là, nous découvrons une belle fuite dans la cabine avant : les paquets de mer s’infiltrent par certaines vis au niveau de la structure qui maintient l’ancre à poste mais aussi au niveau des pieds de chandelier. Nous avions déjà eu le problème avant notre arrivée à La Havane et pensions l’avoir résolu… ce n’est manifestement pas le cas !
Pour couronner le tout, nous découvrons que l’un de nos panneaux solaires a un défaut de fabrication : le petit boîtier avec les jonctions électriques n’a pas été étanchéifié correctement. Résultat, le panneau a pris l’eau et il est K.O. Heureusement que nous en avons quatre !
Nous continuons néanmoins notre chemin entre les îles jusqu’à Nassau. La plupart de ces petites îles sont privées : l’une d’entre elles abrite même un parc d’attraction où s’arrêtent les paquebots de croisière. Malheureusement pour nous, cela signifie surtout exploration à terre limitée…
Nous atteignons Nassau le 7 avril, un peu plus tôt que prévu mais il y a pas mal de choses à faire sur AuriJin et les mouillages dans les Berries se sont avérés un peu trop agités. Nos journées sont donc bien occupées : il faut résoudre le fameux problème d’étanchéité à l’avant, refaire les stocks de denrées non périssables et préparer le bateau pour la traversée. On ne s’ennuie pas : nous fêtons tout de même les 30 ans du Capitaine avec quelques crêpes !
Le 14 mai, je quitte AuriJin avec un petit pincement au cœur pour laisser Jean-Jacques et Pierre Ange faire la traversée retour.
Le grand départ a lieu le 15 mai ! Pour suivre l’avancée d’AuriJin et de son équipage, n’hésitez pas à aller faire un tour sur le lien suivant : https://share.garmin.com/aurijin ! Rendez-vous aux Açores !