Nous atteignons Marie-Galante le 6 février après une nouvelle navigation un peu sportive dans le canal entre la Guadeloupe et la Dominique. Nous retrouvons avec plaisir Anacoco au mouillage devant St Louis.
Le 7 Février, toujours accompagnés de nos deux équipiers du moment, Clémence et Théo, nous louons une voiture pour explorer l’île. Au programme, rhumerie et habitation ! Sur les trois rhumeries que comporte l’île, nous avons de loin préféré celle du Père Labat, petite exploitation où nous avons pu discuter avec les ouvriers qui travaillent la canne à sucre. La dégustation est également très agréable et nous permet de découvrir des saveurs originales.
Nous pique-niquons devant les belles ruines du Château Murat avant de reprendre la route pour que Clémence et Théo puissent faire un petit tour de kayak dans la mangrove pendant que nous profitons de la magnifique plage de Vieux Fort.
Nous repartons assez vite de Marie Galante : la météo annonce un étrange phénomène que JJ guette depuis deux ou trois jours. Ce petit changement de vent est prévu vers 16h et nous quittons donc le mouillage direction la Guadeloupe à 8h. Malheureusement, les prévisions se sont légèrement trompées et quelques heures avant d’arriver, le ciel devient noir et le vent vire brutalement à 180°C. La température chute brutalement : ça sent l’orage. Sereinement mais rapidement, nous affalons les voiles pour faire route au moteur dans la houle qui devient mauvaise. Théo n’est pas très en forme mais étonnement moi, je ne suis pas trop malade et Clémence non plus ! Nous apprendrons plus tard que nous avons eu de la chance, nous faisons face à 50, 55 km/h de vent, d’autres ont subi plus encore, même au mouillage, accompagné d’une houle de près de 3m. Certains bateaux se sont même échoués sur les rochers.
Nous arrivons donc à Gosier en un seul morceau pour découvrir un mouillage assez paisible. Le vendredi, Clémence et Théo partent de leur côté pour explorer la Guadeloupe. Pour nous, ce sera mission courses et bricolage bateau. Grâce à Sophie, une copine vétérinaire qui travaille à Gosier et qui nous prête gentiment sa voiture nous faisons réparer le PC du bord et remplissons le bateau : nos stocks de nourriture avaient bien besoin d’une petite remise à niveau.
La météo reste maussade mais dimanche , nous prenons tout de même le bus direction Point-à-Pitre pour l’un de nombreux défilés du Carnaval. Nous découvrons d’abord le Centre des Arts et de la Culture. Ce bâtiment prévu pour accueillir des salles d’exposition et un auditorium n’a jamais été terminé et, laissé à l’abandon, il a été repris en main par des artistes locaux. Les œuvres d’arts s’enchaînent donc dans un décor de béton et de chantier inachevé. C’est magnifique mais cela pose question quand aux actions des autorités…
Nous nous installons finalement pour le défilé : plus de 70 groupes de 20 à 200 personnes environ s’enchaînent, mêlant costumes pailletés et masques effrayants. Le soir après le passage des groupes classiques, les groupes à peau débarquent encore plus nombreux. Un sacré spectacle !
Cette semaine, SEAnitiatives continue également ses actions avec trois interventions auprès des classes de 1ère du Lycée St Joseph de Tivoli à Bordeaux, dans le cadre de conférences sur le thème de l’engagement
La journée de lundi est tranquille, et mardi direction Basse-Terre avec Sophie et son copain Hugo pour le défilé de Mardi Gras : les costumes accompagnent cette fois de magnifiques chars ! Nous retrouvons là-bas Clémence et Théo.
Mercredi, après avoir dit au revoir à nos équipiers, nous quittons le mouillage du Gosier qui, avec le changement de vent, devient très agité. Direction les Saintes, véritable joyaux des Antilles.