Notre séjour en Espagne s’achève avec la visite de Vigo. Ville la plus étendue de Galice.
Notre premier mouillage fait face à une immense plage de sable fin : un petit avant-goût des Antilles… L’occasion de profiter du beau temps pour une petite balade. Les bateaux sont très nombreux sur place mais ce n’est rien comparé aux îles Cies, juste en face du ria où le mouillage semble surpeuplé.
Après cette petite pause plage, nous filons vers la ville histoire de visiter et de remplir un peu le frigo. Nous mouillons juste en face de l’ETEA, ancien site militaire à quelques kms de Vigo : cette fois-ci nous sommes seuls et nous profitons d’un calme royal. La ville n’est pas magnifique mais la vue depuis le Castillo O Castro, vestige de fortification vaut tout de même le détour. L’activité principale de la ville tourne autour de son port de commerce et de ses très nombreux conteneurs… Un joli contraste avec les îles Cies un peu plus loin et leur réserve naturelle.
Après une journée dans la ville, nous dînons dans un charmant petit resto en l’honneur de Jiminy Criquet, connu ici sous le nom de Pepito Grillo ! Au menu des moules frites, c’est a dire des moules remplies d’une purée de moules et de pommes de terres, couvertes de chapelure et frites. Gras mais pas mal !
Notre seconde journée à Vigo est plus monotone puisque la pluie et la brume font leur retour : l’occasion de se mettre à l’abri dans un café en quête d’un wifi pour alimenter ce petit web.
Le samedi juste au dessus du mouillage a lieu la Fête de la Sardine ! Une sorte de Barbecue géant où les bars locaux vendent sardines grillés, poulpe et empanadas, accompagné par de joyeuses banda. C’est sur cette sympatique note que nous quittons Vigo pour un dernier mouillage devant Baiona avant de laisser derrière nous l’Espagne continentale.
Le 29 juillet au matin, nous levons les voiles direction le Portugal et la belle Porto. 12h de navigation dans des conditions assez proche de ce que nous aurons pour la transatlantique avec des voiles en ciseaux et un génois fixé au tangon.
Trouver un mouillage dans la Douro, fleuve qui traverse la ville, n’est pas évident notamment à cause du manque de profondeur. Après quelques essais, nous nous installons en sécurité pour la nuit avant les visites du lendemain.
Nous commençons notre tour de Porto par les Jardins dont celui du Palais de Cristal. Assez proche de ce que nous connaissions de Lisbonne, ils offrent une très joli vue sur le Douro en compagnie des poules, coqs et paons. Nous visitons ensuite les différentes églises, Igreja Do Carmo et Igreja dos Clerigos, où s’entremèlent le marbres et les dorures.
Porto est en elle-même une très jolie ville où un petit tramway longe les immeubles couverts de faïences. Elle abrite même le plus beau McDo du monde (si, si je vous assure). Autre point à ne pas manquer, la magnifique Librairie Lello et ses étagères de bois moulées, magasin mythique mais qui n’a pas été source d’inspiration pour Harry Potter contrairement à ce que l’on peut lire : le lieu n’en est pas moins magnifique.
Après cette journée de découverte nous rentrons au bateau pour une nouvelle nuit au mouillage.
Nous restons un peu plus de 10 jours à Porto. Notre première grosse navigation, vers Madère, approchant, nous profitons des jours suivant pour régler divers petits soucis sur AuriJin mais aussi pour installer Starlink, qui permettra d’avoir internet en mer ! Au programme, passage de câble dans les fonds, ajustements de certaines parties du gréement, changement des joints de hublots qui fuient, etc.
Suite à une mauvaise manipulation, j’ai cassé une petite pièce du gaindeau (charmante machine qui permet de relever l’ancre et sa chaîne de plusieurs dizaines de kilos). Malheureusement la dite pièce ne se fabrique plus. Jean-Jacques en héros bricoleur a donc modélisé la pièce et a trouvé une entreprise pour une impression 3D. Nous voilà donc avec un guindeau fonctionnel.
Entre deux sessions de bricolage, nous profitons de cet arrêt à Porto pour traverser le Douro et nous rendre à Gaia où se trouvent les caves du fameux vin de Porto.
Nous commençons nos visites par la cave Cockburn’s (qui se prononce Co’burns pour info :D). Un peu éloignée du centre, elle offre une visite guidée très interessante de la plus grande cave de Porto par sa capacité de stockage en fût. Les odeurs y sont incroyables, notamment parce que la cave conserve un mode de ventilation traditionnel avec un sol en sable humidifié par forte chaleur et sans climatisation artificielle.
Nous avons la chance d’avoir un guide pour 4 personnes dont les explications sont très complètes. La visite se poursuit notamment avec un passage par l’unique atelier de rénovation de tonneau restant dans la ville : un savoir-faire artisanal très impressionnant. Pour terminer, la dégustation accompagnée de fromage n’est bien sûr pas pour nous déplaire, révélant les subtiles différences entre le Ruby, le Tawny, les Vintages…
Après une promenade sur les quais de Gaia, nous déjeunons en profitant de la vue sur Porto puis nous nous rendons aux caves de Calem. Nous avons moins apprécié cette visite, le musée interactif ne remplaçant clairement pas la visite détaillée que nous avions eu à Cockburn’s et la présence d’une guide pour 30 ou 40 personnes ne facilitant pas les échanges. La dégustation a toutefois été très agréable : nous avions cette fois-ci choisi un assortiment Porto et chocolat, qui nous est servi dans une salle à l’étage avec une superbe vue et des explications précises sur l’ensemble des produits.
C’est sur cette jolie note que nous quittons Gaia. Encore quelques jours de bricolage et de préparation du bateau sont à prévoir avant la prochaine fenêtre météo favorable direction Madère ! A venir 4 ou 5 jours de navigation si tout va bien : nous vous raconterons tout ça dans le prochain article !
Nos Coups de Coeur /Recommandations :
- Le Mouillage devant Porto, calme et près de la ville
- La cave Cockburn’s et sa visite