Reprenons nos aventures là où nous les avions laissées, c’est-à-dire lors de notre départ de Bilbao. Au près… donc avec le vent dans le nez pour changer, direction la Catambrie et Santoña.
Une navigation propre comme Jean-Jacques les aime, même s’il a fallu louvoyer un petit peu. Nous passerons sous silence mon utilité encore marquée lors de cette petite traversée… pas facile de s’amarriner apparemment.
Santona est un mouillage de rêve : une presque-île de sable, sur laquelle se promènent chevaux et touristes, protège une baie où la mer est d’huile. Il y a comme un petit goût de maison avec un paysage proche du Cap Ferret. La ville en elle-même est très mignonne avec un joli sentier de randonnée et quelques ruines d’anciens forts datant de l’empire napoléonien. Nous avons opté pour la version courte de la balade, pourtant rythmée par les bêlements de quelques biquettes. Au coucher du soleil, le paysage est paradisiaque, l’occasion de quelques vidéos avec le drone.
Après une matinée calme, nous quittons Santoña pour rejoindre Santander où Pierre-Ange, 1er équipier d’AuriJin, doit arriver le 4 juillet au soir. Le mal de mer étant toujours d’actualité chez moi, nous décidons de tenter le Sturgeon… la bonne nouvelle c’est que je n’ai pas été malade. La mauvaise c’est que j’étais tellement assommée que Jean-Jacques a dû faire la navigation seul, y compris l’envoi du spi. Notre marin a néanmoins apprécié, notamment parce qu’AuriJin allait plus vite que les autres navires suivant notre route. Régatier dans l’âme, on ne se refait pas.
SANTANDER – 3 JUILLET au soir
Nous voilà donc à Santander, au mouillage devant la plage près du Sardinero. Le paysage est urbain mais la ville agréable. Sur recommandations d’amis, nous visitons Porto Chico et y goûtons les Piperones del Padron. Une nuit paisible et une quête de pharmacies pour acheter plus de strugeon plus tard, nous voilà au mouillage au pied de l’aéroport pour attendre notre passager. L’appel de l’aéroport à la VHF est une expérience amusante.
Après une journée calme, entre balades, baignades et tortillas, le vent d’Est est enfin là pour nous pousser dans la bonne direction. Debout 5h45, les voiles sont hissées à 7h, direction Gijon. C’était sans compter la belle mort de notre spi symétrique, qui s’est déchiré dans une bourrasque à 9h. Pour compenser cette perte, Neptune et la canne à pêche de JJ nous ont fait don d’un magnifique thon blanc ! Le vent faiblissant, nous faisons finalement halte à Llastres pour éviter une arrivée de nuit.
La ville est petite, en hauteur et consacrée essentiellement à la pêche. Nos voisins nocturnes sont d’ailleurs les pêcheurs de calamars qui semblent amusés par notre BBQ du soir.
Nous passons la journée suivante à profiter de ce joli village puis nous partons direction Gijon. La ville est clairement la plus grande que nous ayons rencontrée jusqu’ici. Le quartier historique y est sympathique mais nous ne sommes pas fans de l’urbanisation. Le cidre local a le mérite d’être original et est servi par les restaurateurs comme s’ils servaient du thé à la menthe… pourquoi pas ! Nous avons toutefois préféré le petit bar à cocktails le San Telmo. Le port de Gijon est cher et pas hyper propre, nous le quittons donc rapidement pour un mouillage à Louanco. Au programme, salade de thon (un thon pour 3 ça en fait des repas) et paddle à fond !
Nos coups de cœur / recommandations
- Le bar « workers » de Santander, à la fin de la promenade et ses tortillas aux divers parfums.
- La bonne surprise de Llastres, port de pêche plein de charme