2 au 9 juillet – Cantabrie et Asturies

Reprenons nos aventures là où nous les avions laissées, c’est-à-dire lors de notre départ de Bilbao. Au près… donc avec le vent dans le nez pour changer, direction la Catambrie et Santoña. 

Une navigation propre comme Jean-Jacques les aime, même s’il a fallu louvoyer un petit peu. Nous passerons sous silence mon utilité encore marquée lors de cette petite traversée… pas facile de s’amarriner apparemment. 

Santona est un mouillage de rêve : une presque-île de sable, sur laquelle se promènent chevaux et touristes, protège une baie où la mer est d’huile. Il y a comme un petit goût de maison avec un paysage proche du Cap Ferret. La ville en elle-même est très mignonne avec un joli sentier de randonnée et quelques ruines d’anciens forts datant de l’empire napoléonien. Nous avons opté pour la version courte de la balade, pourtant rythmée par les bêlements de quelques biquettes. Au coucher du soleil, le paysage est paradisiaque, l’occasion de quelques vidéos avec le drone. 

Après une matinée calme, nous quittons Santoña pour rejoindre Santander où Pierre-Ange, 1er équipier d’AuriJin, doit arriver le 4 juillet au soir. Le mal de mer étant toujours d’actualité chez moi, nous décidons de tenter le Sturgeon… la bonne nouvelle c’est que je n’ai pas été malade. La mauvaise c’est que j’étais tellement assommée que Jean-Jacques a dû faire la navigation seul, y compris l’envoi du spi. Notre marin a néanmoins apprécié, notamment parce qu’AuriJin allait plus vite que les autres navires suivant notre route. Régatier dans l’âme, on ne se refait pas. 

SANTANDER – 3 JUILLET au soir

Nous voilà donc à Santander, au mouillage devant la plage près du Sardinero. Le paysage est urbain mais la ville agréable. Sur recommandations d’amis, nous visitons Porto Chico et y goûtons les Piperones del Padron. Une nuit paisible et une quête de pharmacies pour acheter plus de strugeon plus tard, nous voilà au mouillage au pied de l’aéroport pour attendre notre passager. L’appel de l’aéroport à la VHF est une expérience amusante.  

Après une journée calme, entre balades, baignades et tortillas, le vent d’Est est enfin là pour nous pousser dans la bonne direction. Debout 5h45, les voiles sont hissées à 7h, direction Gijon. C’était sans compter la belle mort de notre spi symétrique, qui s’est déchiré dans une bourrasque à 9h. Pour compenser cette perte, Neptune et la canne à pêche de JJ nous ont fait don d’un magnifique thon blanc ! Le vent faiblissant, nous faisons finalement halte à Llastres pour éviter une arrivée de nuit. 

La ville est petite, en hauteur et consacrée essentiellement à la pêche. Nos voisins nocturnes sont d’ailleurs les pêcheurs de calamars qui semblent amusés par notre BBQ du soir. 

Nous passons la journée suivante à profiter de ce joli village puis nous partons direction Gijon. La ville est clairement la plus grande que nous ayons rencontrée jusqu’ici. Le quartier historique y est sympathique mais nous ne sommes pas fans de l’urbanisation. Le cidre local a le mérite d’être original et est servi par les restaurateurs comme s’ils servaient du thé à la menthe… pourquoi pas ! Nous avons toutefois préféré le petit bar à cocktails le San Telmo. Le port de Gijon est cher et pas hyper propre, nous le quittons donc rapidement pour un mouillage à Louanco.  Au programme, salade de thon (un thon pour 3 ça en fait des repas) et paddle à fond !

Nos coups de cœur / recommandations

  • Le bar « workers » de Santander, à la fin de la promenade et ses tortillas aux divers parfums.
  • La bonne surprise de Llastres, port de pêche plein de charme 

25 Juin – 2 Juillet

LE PAYS BASQUE ESPAGNOL

Avant de commencer votre lecture, n’hésitez pas à jeter un petit coup d’œil sur le site Polarsteps et à suivre notre compte AuriJin Boat, cela rendra certainement notre itinéraire un peu plus visuel pour ceux qui auraient envie de situer tout ça sur une carte. 

Découverte au Pays Basque

Ça y est, c’est le départ, le vrai. Nous quittons Arcachon, dimanche 25 juin dans la soirée pour Getaria au pays basque espagnol. Navigation de nuit pour sortir du Bassin avec la marée. Jean-Jacques saura mieux que moi vous raconter la navigation puisque, pour changer, j’ai fini dans le carré avec le mal de mer. Arrivée en fin de matinée et après une petite sieste, visite de la jolie ville. Au programme, match de pelote basque en direct et quelques pintxos pour fêter notre arrivée en Espagne. 

Nous passons ensuite la nuit au mouillage : je ne vous conseille pas l’expérience avec une houle de Nord Ouest… Au petit matin, je n’étais pas très fraîche et Jean-Jacques, en preux chevalier a donc conduit la belle AuriJin vers le port de Zumaia, seulement quelques kms plus loin. 

Zumaia comme sa voisine Guetarie est construite tout en hauteur. Nos petites chaussures de marche ont donc été bien utiles. Les escaliers sont nombreux et Jean-Jacques a découvert un nouveau jeu qui consiste à me prendre en photo à chaque montée un peu trop lente. Après une visite de l’église San Pedro (où la présence jésuite nous rappelle de petits souvenirs de prépa), nous explorons les rues de cette jolie ville à la recherche de la tortilla de nos rêves. 

Le 27 juin, nous quittons le port pour Mutriku, charmant village basque. Les rues sont toujours escarpées et les falaises affichent des couches sédimentaires à faire mourir d’envie les géologues en herbe. Nous avons eu la surprise de nous retrouver au cœur d’une fête pour la réouverture du bar de la place principale : chanson espagnol un poil cliché (oui, oui on a eu le droit à Baila la Bamba) et alcool gratuit (avec modération ?) pour ambiance improbable ! 

Bilbao, entre musée et Tour de France 

Après une nuit calme (mouillage au top !) à Mutriku, il est temps de prendre un peu la mer vers Bilbao. Une petite dizaine d’heures de navigation plus tard, malgré le vent dans le nez et l’équipière peu vaillante que je suis, nous voilà au port à Santurzi, commune en périphérie de la grande cité basque. Ami navigateur alerte bon plan : le port de Santurzi n’offre que très peu de places pour les touristes, mais celle-ci sont gratuites pour 2 nuits (et nous en avons même négocier une 3e !). 

Autre avantage, un métro relie directement la ville à sa voisine Bilbao. Cette dernière offre son lot de visites entre la cathédrale, le vieux quartier et le musée Guggenheim. 

Le 1er juillet est déjà là et cette année le Tour de France part… du Pays Basque. Nous avons bien commencé la journée avec un petit déjeuner au top où Jean-Jacques a enfin pu trouver la tortilla de ses rêves à La Oficina. Notre balade à Getxo, banlieue plus riche de Bilbao nous a ensuite permis de contempler les belles demeures du bord de mer tout en assistant au passage des caravanes publicitaires et des cyclistes !

Après une dernière nuit au port de Santurzi, nous quittons le pays basque pour la suite de notre aventure espagnole direction la Cantabrie. 

Nos Coups de Coeur / Recommandations : 

  • Le mouillage de Mutriku, la ville est mignonne et la nuit a été calme.
  • Le port de Santurzi, gratuit sur réservation pour 2 nuits et son super office du tourisme. 
  • La Oficina et ses tortillas matinales 
  • Puppy et ses jolies fleurs 

Départ du Verdon : JOUR J !

Après 3 mois de travaux en continue sur la belle AuriJin, le projet démarre enfin et nous avons quitté le Verdon. Au programme, une belle journée de navigation, direction Arcachon, où amis et collègues nous attendent pour une petite visite de notre maison flottante.

Départ… sous la pluie puisque de belles averses nous ont accueillis au réveil pour la sortie de Port Médoc à 7h. Mais le soleil a vite fait son apparition, et avec un 8 à 12 Nds de vent pour une vitesse de 6.5 Nds en moyenne, nous avons atteint Arcachon vers 21H. Nous avons même eu le droit à la visite des dauphins et a de magnifiques sauts autour de l’étrave !

Après quelques jours sur le bassin entre Arcachon et le Cap Ferret, nous repartons dimanche direction le Pays Basque.

Rencontre au Verdon

Le départ d’AuriJin approche mais l’équipe a encore une rencontre avant de prendre la mer ! Nous avons donc eu la joie d’être reçus à l’école primaire du Verdon-sur-mer par la classe de CM1/CM2 auxquels ce sont joint les CE2. Une première discussion avant d’échanger tout au long du voyage sur l’année scolaire 2023/2024.

Nous avons donc pu répondre à pleiiins de questions diverses et variées ! Que ce soit notre plat préféré, nos réactions si le bateau coule (ce qui n’arrivera pas, promis) ou la raison de notre voyage, les élèves savent à présent tout (ou presque !) de notre vie et de notre voyage.

Cette première rencontre n’est qu’un début puisque l’objectif est d’échanger tout au long de l’année scolaire prochaine : les élèves auront ainsi l’occasion de préparer des questions, de découvrir avec nous la géographie autour de l’Atlantique mais aussi d’en apprendre plus sur la pollution plastique en milieu marin ! En effet, à l’aide d’un petit protocole scientifique en partenariat avec Curuma CPIE Médoc, les élèves et nous prélèverons des échantillons de sables pour y quantifier les plastiques présents en surface. Ce protocole inspiré de ceux du « Plastique à la loupe » est une belle initiation aux méthodes expérimentales mais aussi à la protection du milieu marin.

Protocole de collecte du sable pour y chercher les déchets plastiques – Schéma par LE PLASTIQUE À LA LOUPE

Merci à Vincent Jarnage et à l’équipe du CPIE Médoc pour cette super opportunité et à bientôt, en virtuel !

Pour plus d’informations sur les protocoles scientifiques, c’est par ici !


La sensibilisation continue à Tivoli !

Les conférences de sensibilisation se suivent pour l’équipe de SEAnitiatives… et ne se ressemble pas ! Cette semaine, nous avons eu la chance d’être reçus par la direction et les enseignants du Lycée St Joseph de Tivoli à Bordeaux. Au programme trois créneaux de deux heures de présentation, d’échanges et de questions avec les classes de 1ère spécialité SVT sur l’écologie, le rapport du GIEC mais aussi la navigation et le tour de l’Atlantique.

L’objectif était donc d’aborder diverses notions notamment les conséquences du dérèglement climatique sur le milieu marin, ses impacts sur la circulation thermohaline et sur l’acidification de l’eau mais également des sujets comme le cycle de vie d’un bateau, moyen de transport “écologique” ou de la nécessité de surveiller notre consommation d’eau… mise en pratique à la perfection lorsque l’on vit sur un bateau avec 200L pour 2 à 3 semaines !

Si le projet AuriJin soulève bien sur toujours beaucoup de questions : sur les dangers en mer (Oui, ok parfois j’ai peur mais promis ça va aller), les orques au large du Portugal (là aussi c’est promis nous sommes préparés au maximum), le ravitaillement, notre expérience en navigation, etc… Les lycéens sont également curieux de nos parcours professionnels et des raisons qui nous poussent à entreprendre le projet. Ce sont ces questions en particulier qui, je pense, donnent un sens supplémentaire à nos interventions. La mission de SEAnitiatives est ainsi de montrer que l’on peut s’orienter vers des professions comme vétérinaire et ingénieur, avoir un équilibre de vie, et se soucier de l’environnement !

Merci à la directrice du lycée Marie-Alix Schontz et à tous les professeurs de SVT de nous avoir accueillis et nous avoir fait confiance !

Pour plus d’information sur les différents sujets abordés avec les lycéens, voilà quelques liens intéressants :

→ Sur les courants marins : Centre d’information sur l’eau
→ Sur l’équivalent CO2 : datagir.ademe.fr
→ Sur l’acidification des océans : ecologie.gouv.fr ou bioacid.de

Un lit fait-maison !

DIY

Un lit fait-maison !

Bien dormir c’est essentiel, en bateau comme ailleurs. Pourtant les mousses qui servent de couchage, en terme de confort, on a vu mieux. La meilleure option reste le matelas classique, qu’il faut toutefois couper à la forme de la cabine. Petit zoom sur les techniques de la team SEAnitiatives.

Pour commencer, le confort et surtout la prévention de la moisissure repose sur un sommier. Notre ami suédois IKEA vend des sommiers à dérouler dont il suffit de scier les lattes. Vous pouvez ensuite ré-agrafer le ruban pour qu’il maintienne les planches entre elles. Des petits crochets dans le bois de la cabine et le tour est joué. Entre les sommiers, nous avons utilisé de la gaine thermorétractable pour éviter que les lattes ne frottent et marquent le contreplaqué.

Vient ensuite la découpe du matelas. A nouveau, bienvenue chez la team débrouille. Des machines existent permettant une découpe au fil chaud. Quand on n’a pas la machine, on la fabrique. Voilà donc Jean-Jacques armé de tasseaux de bois, d’un fil de pêche en acier duquel pendent des plombs et d’un chargeur de batterie. La gravité (et quelques) réglages font ensuite le travail !

Attention lors de la coupe aux côtés du matelas qui sont de biais : à défaut de pouvoir pencher le fil, l’idéal est de pencher le matelas, sur une planche de bois par exemple.

Il ne vous reste ensuite qu’a recoudre la housse en l’ajustant à la forme du nouveau matelas. Un coud vite (ou alène automatique) est alors l’outil idéal !

Et voilà le nouveau matelas en place, sans trou au milieu !

Moustiquaire DIY pour vos hublots

Do It Yourself
Moustiquaire DIY pour vos hublots

Le voyageur ne craint rien ni personne… sauf peut-être les moustiques ! Certains voiliers sont équipés pour faire face à ces petites bêtes. Ce n’est malheureusement pas le cas de la belle AuriJin. Si comme nous, vous voulez échapper à ces mini vampires sans vous ruiner, voilà quelques astuces.

Pour commencer, munissez-vous :

  • D’un pare soleil de voiture adapté à la taille du hublot
  • D’une ventouse
  • De garcette
  • D’œillets et de matériel pour les poser (j’utilise des œillets de 6mm)
  • D’un stop cordon boule (personnellement ce sont des boule de 8mm, un poil plus grosses que mes œillets, c’est important)

Percez le centre de votre part soleil : le matériel est fourni avec ce qui permet de fixer l’oeillet

Puis placez l’œillet à l’aide d’une pince ou d’un pointeau et d’un marteau

Il ne vous reste qu’à enfiler la garcette dans la ventouse puis au travers l’œillet et du stop cordon !

Les ventouses d’origine du pare soleil se fixe sur le gel coat à l’extérieur, la ventouse centrale suit le hublot qui s’ouvre.

En ce qui concerne les hublots du carré et de la cabine avant, la machine à coudre a été indispensable. Pour lester la moustiquaire cousue sous forme d’une grande chaussette, nous avons utilisé de vieille chambre à air de vélo remplie de sable.

Et voilà : Mission anti-moustique accomplie !

SEAnitiatives s’élance pour sa première conférence !

Alors que le départ approche, les conférences SEAnitiatives comme le projet AuriJin progressent.

Sur AuriJin les travaux avancent : les nouvelles batteries lithiums sont fonctionnelles, le moteur est entretenu et a de beaux Silentblocs tout neufs, les voiles sont de nouveaux à leur place. Bientôt le retour à la navigation ! Si nos petits tutos bricolage vous intéresse, allez jeter un œil aux articles Do It Yourself.

SEAnitiatives a également eu la joie de mener sa première conférence ! Les étudiants du cycle préparatoire ECAM du Lycée St Genès à Bordeaux nous ont écouté attentivement lors d’une intervention d’une heure.

Nous avons discuté écologie, rapport du GIEC, mais aussi du futur voyage sur AuriJin et de l’équilibre entre le métier d’ingénieur, le respect de l’environnement et une vie personnelle épanouie. L’équipe de l’association rencontre la directrice du Lycée St Joseph de Tivoli la semaine prochaine et une 2nde intervention est prévue avec les écodélégué du Lycée St Genès le 11 mai prochain.

Nous mettons également en place un suivi tout au long du voyage avec les plus jeune de la classe de CM1/CM2 de l’école élémentaire du Verdon. Première étape, une visite d’AuriJin et une rencontre avec les enfants avant de définir le travail que nous ferons ensemble dès septembre prochain !

N’hésitez pas à nous contacter si ces conférences vous intéressent !

Le Projet AuriJin : Un voyage autour de l’Atlantique

Afin de mener à bien nos missions de sensibilisation, d’intéresser le plus grand nombre et d’approfondir nos connaissances du milieu marin et de la vie en mer, SEAnitiatives quitte la terre ferme pour une première initiative !

Le premier voyage des fondateurs de l’association est une boucle autour de l’Atlantique, au départ de France. Nous irons d’abord vers l’Espagne, le Portugal et les Canaries pour rejoindre le Cap Vert et le Sénégal. La traversée nous conduira ensuite aux Antilles, puis aux Bermudes. Nous explorerons enfin les Açores avant un retour vers l’Europe.

Durant ce voyage d’un an, nous communiquerons avec les écoles partenaires et avec le grand public via ce site. Départ en juin 2023 !